Toronto, le 18 juin 2019. Après neuf mois de travaux intensifs, cinq des principales organisations du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent présentent aujourd’hui à la ministre Catherine Mckenna et à son collègue le ministre ontarien de l’Environnement et des parcs, un ambitieux plan de protection de la plus importante réserve d’eau douce au monde. Le Plan d’action 2030 propose au gouvernement fédéral de lancer un imposant mouvement d’investissements privés et publics dans les Grands Lacs, en contribuant une mise de fonds de 100 millions de dollars par année pendant 10 ans.

« Le Canada collabore avec les États-Unis pour protéger les Grands Lacs », a déclaré l’honorable Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatiques. « Ensemble, nous pouvons trouver des solutions aux problèmes complexes auxquels font face les Grands Lacs et le fleuve Saint Laurent incluant la lute au changement climatique.  Lorsque nous restaurons et protégeons notre eau douce, nous ne sécurisons pas seulement la santé de notre environnement, mais aussi la santé,  la culture et l’économie de millions de Canadiens.»

Le Plan d’action 2030 a été développé par un groupe de 75 experts, intervenants et conseillers autochtones sous la co-présidence de deux environnementalistes de renom, soit M. Gordon Miller, ancien commissaire à l’environnement de l’Ontario, et M. Jean Cinq-Mars, ancien commissaire du développement durable du Québec. Ensemble, ils ont étudié de nouvelles approches pour relever quatre défis complexes auxquels fait face la section canadienne des Grands Lacs : les changements climatiques, les substances toxiques et autres polluants nocifs, les nutriments qui contribuent à la prolifération d’algues nuisibles et la contamination bactériologique des plages.

«Bien que des progrès aient été réalisés au fil des ans dans la protection des Grands Lacs, les effets combinés des changements climatiques, de la croissance démographique et des activités agricoles et industrielles intensives nous obligent à innover pour aller plus loin », a déclaré Gordon Miller, coprésident du Groupe d’experts, « en ciblant les sources de pollution qui ont le plus grand impact, le Plan propose des interventions plus stratégiques, chirurgicales, utilisant de nouveaux types de collaboration assistés par les technologies et les mégadonnées ».

Le Plan d’action pour la protection des Grands Lacs s’inspire de la Great Lakes Restauration Initiative des États-Unis, un programme fédéral qui a fourni plus de 2 milliards de dollars en financement pour la restauration des Grands Lacs depuis 2008, soit un effet de levier de 3 pour 1. Ce programme bénéficie du support des principaux partis politiques des Etats-Unis.

«Le Plan d’action 2030 montre la voie à suivre pour la protection des Grands Lacs. La protection d’un écosystème aussi vaste et précieux exige des investissements importants et soutenus comme c’est le cas du côté américain des Grands Lacs,» a déclaré Jean Cinq-Mars, coprésident du groupe d’experts. «Nous avons besoin du même genre de leadership et d’engagement non partisan de ce côté-ci de la frontière.»

Le Plan d’action 2030 comprend 15 mesures clés pour protéger les Grands Lacs et ses résidents. On estime qu’un investissement de 100 M$ par année sur 10 ans est nécessaire pour les mettre en œuvre. Une fois en place, ces mesures permettraient de :

  • protéger les communautés riveraines et les écosystèmes des Grands Lacs qui sont les plus vulnérables aux niveaux d’eau élevés et les rendre résilientes face au climat ;
  • identifier et réduire l’exposition aux produits chimiques nocifs dans la région des Grands Lacs, provenant de l’air, de l’eau, du sol et des produits de consommation;
  • accélérer les mesures visant à réduire le ruissellement de phosphore qui causent la prolifération d’algues en ciblant les zones ou les propriétés qui y contribuent le plus ;
  • rendre les plages propres et sécuritaires en prenant des mesures pour s’attaquer aux sources de contamination bactériologique.

«En communiquant aux collectivités et aux particuliers des informations sur notre exposition aux polluants présents dans l’environnement et dans les produits, le Plan d’action 2030 nous aidera à faire des choix plus éclairés et à prendre des mesures pour éliminer ces sources de pollution,» a déclaré Edward Wawia, chef adjoint du Grand conseil régional du Anishinabek Nation, qui siège au comité d’experts.

Les cinq organisations, qui ont initialement proposé l’idée d’un plan d’action au ministre McKenna, nommément la Commission des pêcheries des Grands Lacs, l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent, le Conseil de la région des Grands Lacs, Freshwater Future Canada et Stratégies Saint-Laurent, sont des ardents défenseurs de la protection des Grands Lacs et du Saint-Laurent et représentent les points de vue des gouvernements de proximité, du secteur privé, des pêches et des groupes environnementaux.

« Les maires et les dirigeants municipaux sont préoccupés par les inondations records dans de nombreuses collectivités et accueillent favorablement les recommandations du Plan d’action 2030 concernant de nouvelles approches et de nouveaux investissements », a déclaré Sarah Rang, directrice adjointe de l’Initiative des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent.

«Lieu de résidence d’un Canadien sur trois, la préservation de la santé des Grands Lacs est d’une importance vitale pour la protection de la santé publique et l’intégrité de nos systèmes naturels, mais aussi pour assurer notre prospérité à long terme, car les lacs soutiennent des secteurs économiques clés en Ontario,» a déclaré Mark Fisher, président et directeur général du Council of the Great Lakes Region.

-30-

Le Plan d’action 2030 est disponible ici :  www.westbrookpa.com/glslcollab

Pour plus d’information:

Nicola Crawhall

Secrétariat du Collaboratif GLSL

416-407-5880

nicola.crawhall@rogers.com